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Par Saint-Hellys le 3 Octobre 2010 à 18:48
The Devil Doll (1936)
Tod Browning, l'un des maîtres du cinéma fantastique, est l'auteur de Dracula (1931), avec l'acteur Bela Lugosi dans le rôle du célèbre vampire imaginé par l'écrivain irlandais Bram Stoker. On doit également au cinéaste américain le célèbre Freaks (1932). Enfin, Tod Browning a réalisé The Devil Doll (1936), un film de 78 minutes dont il sera question ci-dessous.
The Devil Doll raconte l'histoire de Paul Lavond (joué par Lionel Barrymore), un ancien banquier qui cherche à se venger après s'être évadé du bagne où il purgeait une peine pour un meurtre qu'il n'a pas commis et dont ses ex-associés lui ont fait porter le chapeau. Il est accompagné dans sa fuite par le dénommé Marcel, un savant fou qui a mis au point une technique permettant de réduire la taille des êtres vivants pour diminuer d'autant les besoins en nourriture. La miniaturisation a toutefois pour conséquence d'endommager le cerveau et d'annihiler la volonté. Mais les animaux comme les humains peuvent être contrôlés par la pensée et manipulés comme des poupées. Le chimiste mourra avant d'avoir eu le temps de parfaire son invention. Lavond, toujours recherché par la police, se fait alors passer pour une vieille dame et se sert de l'invention de Marcel pour réduire et faire disparaître l'un de ses ex-associés. Il décide de poursuivre son funeste projet vis-à-vis des deux derniers associés...
The Devil Doll est un excellent représentant du cinéma fantastique des années 30. On y retrouve tout ce qui fait le charme des films d'antan lié notamment à leur côté expressionniste et au jeu théâtral des acteurs. Le noir et blanc contribue bien entendu à l'esthétisme de l'ensemble. Les effets spéciaux constituent une prouesse technique pour l'époque. Les recherches montrent que des décors gigantesques avaient été créés pour les besoins du film et donner l'illusion que les personnages étaient miniaturisés. Quant à l'histoire, elle se révèle passionnante quand on comprend de quelle façon Paul Lavond va se venger de ses ex-associés. Elle montre aussi le désarroi d'un homme que sa fille (Maureen O'Sullivan) a rejeté.
C'est de ce petit bijou du cinéma fantastique et expressionniste que provient le nom d'un groupe italo-slovène créé en 1987 (voir ici).
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